IMPACT QUANTIQUE
INFORMATIQUE ET TECHNOLOGIE
CRYSTAL SENKO Professeure adjointe, physique et astronomie, IQC
LES QUBITS NON IDENTIQUES RECONNUS À LEUR JUSTE VALEUR
Le programme de recherches de Crystal Senko fait partie des 21 projets de l’Université de Waterloo qui ont reçu une bourse du Fonds des leaders John-R.-Evans (FLJE) de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).
Professeure au Département de physique et d’astronomie ainsi qu’à l’IQC, Mme Senko a obtenu plus de 200 000 $ pour poursuivre ses recherches au laboratoire d’informatique quantique avec des ions piégés et des qubits non identiques, dans le but de mettre au point de nouveaux types d’ordinateurs quantiques à ions piégés.
« Je suis honorée que la FCI reconnaisse la valeur de nos recherches, dit-elle. Notre équipe a des objectifs ambitieux, et tout le soutien que nous obtenons nous rapproche de nouveaux développements passionnants en informatique quantique. » [traduction]
Le financement fourni par le truchement du FLJE donne à des professeurs prometteurs un soutien à la recherche, contribue à recruter et à garder à l’IQC des scientifiques exceptionnels, en plus d’aider des chercheurs à acquérir des outils, le tout pour faciliter des innovations de grande qualité et de calibre international.
Crystal Senko a en outre été récemment nommée par le gouvernement du Canada titulaire de la chaire de recherche du Canada en informatique quantique à ions piégés.
POOYA RONAGH Professeur-chercheur adjoint, physique et astronomie, Institut Périmètre de physique théorique, IQC Administrateur, Hardware Innovation Lab, 1Qbit
INTELLIGENCE QUANTIQUE
Les unités de traitement graphique (GPU) constituent une aubaine pour l’intelligence artificielle, car leur architecture s’avère propice à l’apprentissage profond. Et si l’informatique quantique permettait une forme encore plus avancée d’intelligence artificielle (IA)?
« À l’heure actuelle, l’apprentissage automatique dépend de données massives, dit Pooya Ronagh. Un programme d’apprentissage profond peut devoir examiner des dizaines de milliers d’images de chats et de chiens pour apprendre les différences entre les 2 espèces. Mais l’intelligence humaine — même celle d’un jeune enfant — peut apprendre la même chose avec un seul dessin. » [traduction]
Peut-être que l’apprentissage automatique quantique pourrait combler cette lacune.
Cette question occupe l’esprit de M. Ronagh, dont les travaux à l’Institut Périmètre se situent à la jonction de l’informatique quantique et de l’IA.
Les techniques de l’apprentissage automatique classique, qui constitue un type d’intelligence artificielle, peuvent améliorer le traitement de l’information quantique, supprimer des erreurs, aider les chercheurs à produire des portes de grande qualité, etc. Cependant, il est également possible qu’un ordinateur quantique puisse améliorer l’apprentissage automatique, ou même permettre une nouvelle forme d’intelligence artificielle.
Quelle que soit la réponse, M. Ronagh est heureux de travailler sur quelque chose qui aura à long terme un impact important. Et il considère que la collaboration entre le secteur privé et le milieu universitaire est cruciale pour produire un tel impact.
« Il y a beaucoup d’interaction scientifique lorsque l’on réunit le secteur privé et le milieu universitaire », dit M. Ronagh, qui s’efforce d’établir des liens entre 1Qbit, société de logiciel quantique de Vancouver pour laquelle il travaille, et l’écosystème quantique de Waterloo.
« Le milieu universitaire explore les fondements scientifiques de problèmes dans une variété de domaines et réalise d’importantes découvertes. Ensuite, le secteur privé est habile à former de grandes équipes destinées à concevoir des systèmes et applications spécifiques intégrés qui mettent à profit ces découvertes. » [traduction]
Pooya Ronagh espère que cette synergie conduira à des technologies quantiques révolutionnaires.